Camille



Une autre jolie photo, par H. Marot.

Mardi 14 juin 2005, 11h :
Alors voilà. Hier soir, j'ai été chercher deux trois trucs sur Camille (chanteuse française pour ceux d’ailleurs qui ne connaissent pas).
Extraits de quelques uns de ses récents propos, qui se suffiront à eux-même :

"A partir du moment où l'on est relié avec soi-même, je ne vois pas pourquoi on aurait peur de faire un disque. Un album est fait pour prendre du plaisir, sortir des choses."
Le Figaro étudiant, propos recueillis par Céline Fontana, 8 février 2005.

"Je me suis aperçue que je pouvais être plusieurs personnes, plusieurs voix. Tout le monde devrait explorer ça. Mon métier d'artiste, c'est de montrer qu'on peut être tout le temps en mouvement. La plupart des profs de chant vous disent, voilà, c'est comme ça qu'il faut placer sa voix. Moi, je ne suis pas d'accord, c'est un choix : on peut s'habiller en noir, en rouge, on peut décider d'être banquier ou danseur. (…)"
"Depuis que je suis toute petite, je déteste les groupes, les tribus. Je m'en méfie. Je ne pense pas qu'il existe une écriture spécifiquement féminine. Je crois aux forces masculines et féminines, le yin, le yang, j'aime que ce soit mélangé chez les gens... La création est une alchimie, et plutôt que de revendiquer des influences, je préfère m'identifier à des démarches que je trouve courageuses. Etre artiste, c'est un parcours du combattant."

Philippe Barbot, Télérama, sur le site de Camille.

"J'ai entendu dire que dans toute pièce, une note résonne mieux que les autres. J'ai entendu dire aussi que la note dominante sur terre est le La. J'ai voulu trouver mon diapason. L'album étant un projet essentiellement vocal, je voulais trouver "ma" note, et rebondir dessus. La pop musique occidentale n'a jamais utilisé à ma connaissance à l'échelle d'un album ce procédé appelé " basse continue "ou "bourdon" alors que c'est très commun dans la musique indienne ou orientale par exemple. Si l'on prend le "diapason" dans un sens mystique, l'occident a selon moi perdu son diapason collectif. A chacun de trouver son diapason individuel. (…)"
Apprendre à désapprendre: "Toute éducation doit donner des outils critiques pour s'en libérer, pour déstructurer ses principes, se les approprier, voire les désapprendre. je pense que le rôle d'un artiste est d'assimiler les règles pour jouer avec et en inventer d'autres."
"(…) Je pense que nous sommes dans une société tertiarisée où l'on a besoin de se réapproprier le corps, soit en le transformant, soit en tant que seule matière brute à laquelle on ait accès ! Bjork célèbre la voix en invitant d'autres chanteurs et fait intervenir l'informatique comme transformateur créatif du son. Personnellement, je cherche à explorer ma voix, dans sa multiplicité et dans son organicité. Mon corps est mon ordinateur."
Pierre, Rock'n France, avril 2005.

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