RAPPORT

SUR LES PRODUITS

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE,

1827


CHAPITRE XXXI

INSTRUMENTS DE MUSIQUE.


SECTION PREMIÈRE.
Instrumens à corde.


ARTICLE PREMIER.
Pianos et Harpes.

M. ERARD, à Paris, rue du Mail, n.o 13 et 21.

D'importantes améliorations introduites successivement dans le mécanisme des pianos et dans celui des harpes ont valu à M. Érard (sons la raison sociale Érard frères) une médaille d'or à chacune des deux dernières expositions.
Aujourd'hui cet artiste se récomande encore à l'estime publique par de nouveau titres. Une application plus générale a été donnée à son système d'échappement du marteau, de sorte que l'advantage que présentait son piano à queue s'étend assi aux pianos carrés. Sa harpe à double mouvement obtient un souffrage à peu près universel. On reconnaît que cet instrument présent une justesse parfaite dans le réglement des demi-tons, et qu'en conservant tous les avantages de la harpe simple, il offre quelques-uns de ceux qui sont particuliers au piano.
M. Érard s'est encore fair remarquer à l'exposition de 1827 par un orgue expressif, construit sur des principes de son invention, et donnant des sons admirables par leur justesse ainsie que par leur intensité.
Une troisième médaille d'or est décernée à M. Érard pour l'ensemble de ses produits.
nouvelle médaille d'or
Médaille d'or MM. PLEYEL et fils ainé, à Paris, rue Grange-Batelière, n.o 13,

Ont exposé un piano carré dit unicorde, à deux pédales et six octaves, joissant d'une puissance et d'une justesse de son remarquables ; et un pianos à queue à trois cordes, deux pédales et six octaves, qui a paru aux amateurs égal aux meilleure pianos anglais.
Une médaille d'or est décernée à MM. Pleyel.



Une diplôme portant rappel d'une médaille d'argent précedemment obtenue est décerné à chacun des facteur d'instrumens ci-après dénommés :
MM. ROLLER et BLANCHET, à Paris, boulevard Poissonnière, n.o 13.

Ils ont exposé des pianos transpositeurs, des pianos à queue et des pianos droits, qui se recommandent par une construction très soignée.
Rappel de médailles d'argent décernées en 1823
papeM. PAPE, à Paris, rue des Bon-Enfans, n.o 19.

Il a exposé plusieurs pianos d'une belle contruction et richement décorés à l'extérieur. L'un de ces instrumens est un piano à queue dans lequel in mécanisme fort ingénieux détermine le jeu des marteaux, de telle sorte qu'il n'est point nécessaire d'entamer la table d'harmonie pour leur livrer passage lorsqu'on les soulève.
L'établissement de M. Pape a une grande importance commerciale ; quatre-vingts ouvriers y sont constamment employés.
M. PFEIFFER, à Paris, rue Montmartre, n.o 18.

Il a exposé quatre pianos, tous très-dignes de la réputation de l'auteur. M. Pfeiffer occupe trente-cinq ouvriers.
MM. NADERMANN frères, à Paris, rue d'Argenteuil, n.o 45.

Ces messieurs continuent à figurer parmi les fabricans les plus distingués de Paris pour la construction des harpes simples.



Une médaille d'argent est décernée à chacun des facteurs d'instrumens ci-après dénommés :
médaille d'argentM. Christian DIETZ, à Paris, rue de Bondi, n.o 26.

Parmi plusieurs instrumens remarquables qui ont été exposés par cet artiste, on a surtout distingué un grand piano à quatre cordes garni intérieurement d'un sommier métallique.
M. DOMENY, à Paris, rue de Faubourg-Saint-Denis, n.o 16.

Cet artiste a introduit dans la construction de la harpe a simple mouvement un perfectionnement d'où résultent le raccourcissement du diapazon et une plus grande longueur dans les cordes du hait ; il donne aux pédales une forme coudée, modification qui est approuvée par plusieurs professeurs. Ses harpes, qui sont en général richement décorées, sont faites en bois indigène couvert d'un vernis très-solide ; elles étaient très-remarquables pour la qualité du son.



Une médaille de bronze est décernée à chacun des facteurs d'instrumens ci après dénommés :
MM. Henri KLEPFER et compagnie, à Paris, rue du Faubourg-Poissonnière, n.o 5,

Pour pianos présentant une disposition nouvelle, disposition qui consist en ce que les cordes sont attachcées au couvercle de l'instrument.
Médailles de bronze.
M. ENDRES, à Paris, rue Neuve-Sainte-Croix, n.o 8,

Pour pianos dans lesquels l'échappement est independant de la touche.
M. BERNHARDT, à Paris, rue de Touraine, n.o 16,

Pour pianos d'un travail extrèmement soigné.
M. WETZELS, à Paris, quai Malaquais,

Pour pianos présentant un moyen simple de régler l'échappement.
M. CHAILLOT, à Paris, rue Saint-Honoré, n.o 338,

Pour des belles harpes.
M. BECKERS, à Paris, rue de Roule, n.o 3,

Pour pianos et harpes d'une construction très-soignée.


Sont mentionnés honorablement les facteurs d'instrumens ci-après dénommés :
Mentions honorables.M. FREUDENTHALER, à Paris, rue Montmartre, n.o 164,

Pour pianos et pupitres mécaniques.
M. ZULLIG, à Paris, rue de Grenelle-Sainte-Honoré, n.o 16,

Pour pianos à six octaves et demie.
M. PAYEN, à Paris, place Dauphine, n.o 24,

Pour pianos carrés à trois cordes.
M. MULLER, à Paris, rue de Tracy, n.o 5,

Pour pianos à trois cordes, à six octaves et à l'échappement.
M. RINALDI, à Paris, rue Meslay, n.o 65 bis.

Pour pianos carrés.
M. WALTHER, à Paris, rue des Martyrs, n.o 8,

Pour pianos.
MM. ROLOFF et ROMER, à Paris, rue Clos-Georgeot, n.o 3,

Pour pianos.
M. GRUS, à Paris, rue Saint-Louis, n.o 60, au Marais,

Pour pianos.
MM. BOUTTRON et DUPORT, à Paris, rue du Roi-de-Sicile, n.o 27,

Pour pianos.
M. GAIDON, à Paris, rue Saint-Denis, n.o 307,

Pour pianos.
M. TRIQUET, à Paris, rue Martel, n.o 16,

Pour pianos.
M. BAUVAIS, à Paris, rue de Betagne, n.o 8, au Marais,

Pour pianos à six octaves et demie, trois cordes et quatre pédales.
M. BUMLER, à Paris, rue d'Angoulême-Saint-Honoré, n.o 3,

Pour pianos.
M. CLUESMANN, à Paris, rue de la Grande-Truanderie, n.o 48,

Pour piano présentant un mécanisme particulier.
M. LEMMÉ, à Paris, rue d'Orléans, n.o 7, au Marais,

Pour plusieurs pianos, dont un à queue double.
M. BATEN, à Paris, rue de l'Égoût, n.o17,

Pour pianos à échappement.
M. Frédéric JANUS, à Paris, rue Saint-Louis, n.o 58, au Marais,

Pour pianos.
M. BIERSTEDT, à Paris, rue des Enfans-rouges, n.o 2,

Pour pianos.
M. COUDER, à Paris, rue Basse-du-Rempart, n.o 56,

Pour pianos.
M. RICHTER, à Paris, rue du Temple, n.o 57,

Pour pianos à trois cordes, six octaves et demie et quatre pédales.

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